Aujourd'hui nos médias parlent du mouvement des indignés, appel au mouvement lancé par Stéphane Hessel et largement soutenu par une campagne publicitaire et médiatique.
Son essai est un appel au peuple à l'indignation dont il ressort deux injustices principales :
- L'inégalité de la répartition des richesses en citant pour exemple le pouvoir financier des banques.
- La situation Palestinienne, dont je n'en dirai rien ici.
En une trentaine de pages (dont la moitié constituent des notes en annexe ainsi qu'un petit parcours de l'auteur), il fonde un appel à l'indignation. L'ouvrage est pour ma part peu convaincant et ne s'étaye de très peu de fond pour s'indigner, le succés du livre tient plutôt du statut du personnage et du soutient médiatique et publicitaire.
Premièrement, j'aimerai protester sur le terme des "Indignés de Wall Street", resservi à toutes les sauces dans nos médias comme si les américains avaient suivi les conseils d'un ouvrage français d'une trantaine de pages ...
Les news américaines parlent de manifestants à Wall Street, pas d'indignés. La protestation est issu d'un mouvement de foule qui en ont ras le bol qu'on joue leur pognon en bourse et dont la casse est payé par le contribuable par le biais de nationalisation. Si nos médias parlent des "Indignés de Wall Street", c'est parce qu'il suffit qu'un grand journal qualifie ce mouvement en ce terme pour qu'une dizaine de presses relayeuses utilisent le même mot choc.
Il s'agit en fait dune rampe de lancement à nos futurs manifestations inévitables dans ce contexte économique qui se dégrade chaque jour et qui continuera inévitablement (voir Pourquoi le système est mort ? ).
Dans quelques semaines ou mois, les français, eux aussi, voudront suivre la voie de la protestation car ils n'ont rien fait concrètement pour que la situation tourne au vinaigre, et celle-ci va y tourner. La voie de la protestation leur est déjà toute tracée, l'indignation contre les banques et les bourses !
Et je vous rassure tous, les banques, en ce terme généraliste, vont bientôt chier de la pisse, pas besoin de protestations pour cela. Les banques sont remplis de prêts et de produits dérivés toxiques, victime d'une précédente euphorie pour l'argent (en ce moment c'est plutôt limiter la casse). Car oui, si l'économie continuait à faire de la croissance, via ces mêmes produits dérivés et prêts aujourd'hui toxiques, les banques s'en mettraient plein les poches. Seulement on est au bout de notre aptitude à faire toujours plus de croissance, pire, pour pallier à la crise les entreprises délocalisent encore plus pour rester compétitives, ce qui équivaut à encore moins de croissance !
Je vous rappelle au passage que Dexia, la fameuse banque en faillite, avait réussi les stress-tests !
L'injustice est pourtant bien là, alors contre quoi s'indigner ? C'est là tout l'enjeu.
Les gens n'ont pourtant pas à changer énormément le cap, ils doivent s'indigner contre les règles du système.
Dont le FMI, la BCE et la réserve fédérale des Etats-Unis (FED) en sont garants. La FED émet chaque US dollar des Etats-Unis en se prenant des intérêts pour la moindre création monétaire. Elle monopolise le système d'autant plus que c'est une banque privée et dont le gouvernement est donc à sa botte pour mendier (directement ou indirectement) le moindre denier. Il s'agit du gros vice du système américain, les "indignés" de Wall Street devraient en fait, prioritairement, manifester devant la FED.
Un mouvement qui pourrait pourtant bénéficier d'un appui encore plus symbolique que Stéphane Hessel puisque Ron Paul, homme politique américain reconnu, en est un ferme partisan.
Le FMI lui, est un peu le vautour puisqu'il profite des situations économiques précaires d'un pays pour lui fournir des crédits qu'aucune banque ne se risquerait à prêter avec des taux d'intérêt très hauts (mais beaucoup plus bas qu'un crédit chez une banque privée vu le risque qu'elle prendrait) mais qui ne peut faire faillite de par son statut d'institution internationale.
Un pays qui sombre dans le chaos économique, criblé par les crédits aux banques privés et du FMI, fait donc aussi sombrer les banques privés qui lui ont accordé des prêts gigantesques, mais pas le FMI !
Les banques elles, seront nationlisées par les Etats qui emprunteront donc pour pallier à la faillite de ses banques nationalisées au ... FMI. Le FMI peut donc, dans le cas d'un effondrement généralisé des Etats, mettre ces Etats au rang d'esclaves !
La BCE joue un rôle similaire mais moins dévastateur (taux d'intérêt bas) et plus localisée (propre aux pays de la zone Euro).
La BCE, le FMI et la FED sont donc des institutions contre qui le monde entier devraient se lever.
D'autant plus que ce sont ces mêmes institutions qui participent à la fixation des règles du marché en partenariat avec le institutions politiques, ces mêmes règles (ou plutôt ces déficits en règles, comme quoi le capitalisme et le libéralisme peuvent marcher ensemble) qui sont le moteur de cette future apocalypse financière !
Vous pouvez vous indigner sur le fait que les banques prennent des risques inconsidérées avec votre argent en bourse, mais n'oubliez pas que ce ne sont pas ces banques qui fixent les règles (même si beaucoup de choses laissent à penser que ce sont les grosses banques qui dictent leur loi aux institutions politiques). Indignons-nous plutôt de la politique, toléré par l'Union Européenne et par les Etats-Unis, dont ce blaireau d'Obama qui pourrait d'ailleurs être le futur représentant du mouvement des "Indignés" de Wall Street, insensé !
Pour nous, européens, nous devons nous indigner contre cette monnaie unique qu'est l'euro.
Souvenez-vous en 2008, l'Islande subit une grave crise, suivit par la Grèce.
L'islande a pu dévaluer sa monnaie, se rendant plus compétitive, et relever la tête de l'eau, quand la Grèce n'a pu que constater que le bateau prend l'eau, incapable de dévaluer sa monnaie puisqu'il s'agit de l'euro et que les conséquences auraient été catastrophique pour les autres pays.
Comble du ridicule, l'Islande a déposé une candidature à l'Union Européenne en 2009, pour s'assurer d'une stabilité économique dans le pays ... délirant !
Bref, ce système anti-démocratique, ne prenant pas en considération le peuple même si c'est de lui dont on joue, n'est aucunement critiqué par l'UMP ou le PS, seul Arnaud Montebourg à fait un tout petit pas en lancant le mot "démondialisation". Ce blaireau a tout de même fait le choix de soutenir Hollande, le pire des mondialistes, appartenant d'ailleurs aux Young Leaders (link), travaillant à instaurer une infrastructure transatlantique !
La démondialisation, ou plutôt le retour à une souvraineté nationale se veut nécessaire pour protéger au mieux ses intérêts.
Une chose que Marine Lepen ou Nicolas Dupont Aignan veulent d'ailleurs retrouver mais dont la diabolisation ou la pression du vote "utile" écartent ces choix de la notion de tolérable ou crédible, une tendance que les sondages, anti-démocratique de par leur pouvoir d'influencer l'électorat (mais dont tout l'monde se fout laissant la curisiosité primer sur notre lucidité), confirmeront ...
Le PS et l'UMP qui ne se différencient que par les sentiments qu'ils inspirent mais dont les actes et les idées sont finalement quasiment identiques.
Indignez-vous contre ce courant médiatique qui nous a façonné une rampe de l'indignation qui arrange les institutions internationales. Ces mêmes médias qui nous imposent inconsciement un choix de vote restrictif entre deux partis qui servent les mêmes intérêts. Allons devant leurs locaux !
Indignez-vous contre ce système politique qui soutient ce système bancaire (et réciproquement), qui soutient la loi de 1973 qui impose aux Etats de ne plus pouvoir emprunter à taux 0 (le montant des intérêts qu'on a dû rembourser par le biais de cette loi équivaut à 80 % de notre dette publique soit plus de 1300 milliards d'euros !).
Ce même système qui doit remettre en place le Glass-Steagall Act qui séparent les banques de dépôt des banques d'investissement, en gros votre banque n'auraient pas le droit de jouer avec votre argent en action (une banque n'est d'ailleurs pas fait pour ça à la base).
Indignez-vous contre l'Union Européenne qui fait passer ses traités malgré le refus du peuple, comme en témoigne le traité de Lisbonne ratifié par le conseil européen de Bruxelles, après le "non" du peuple au traité de Rome.
Un peu comme si vous aviez le choix de refuser une carotte pour qu'elle se retrouve finalement dans votre anus.
Une hérésie non démocratique dont aucune de ces prostituées politiques de l'UMPS réfutent !
Indignez-vous contre ce fondement du système basé sur le rendement et le profit, maintenu par le matérialisme induit dans notre esprit et où les effets se trouvent dans nos assiettes en bouffant d'la viande piqué aux antibiotiques et aux hormones, nourrit aux oméga 6 et déficitaire en oméga 3 (induisant une croissance plus rapide).
Ne vous laissez pas berner par la voie de l'indignation qui vous a été tracé. Les élites savent que les gens vont bientôt donner lieu à des révoltes d'une ampleur incomparable à ce qu'il y a aujourd'hui, c'est pourquoi elles fixent dés maintenant la direction de ces mouvements. L'Europe entière va faire l'objet d'un mouvement de révolte suivit par des millions de gens, et non des milliers.
S'indigner contre les bourses et les banques est finalement pas totalement illégitime, seulement elles sont de toutes façons vouer à s'écrouler (ou à être nationalisé), visez les gens qui tirent les ficelles de toutes cette mascarade !
Pour finir en beauté, je partage une vidéo ludique montrant la perversité du monde dans lequel on vit, à ne pas rater :
/fdata%2F4753935%2Favatar-blog-1252075346-tmpphph2iOvw.png){kind=avatar}
